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                   Puces 
                    à ADN : un saut technologique 
                  Que ce 
                    soit dans le domaine de la santé, de l'environnement, 
                    de l'agroalimentaire, des industries pharmaceutiques, les 
                    puces à ADN représentent un véritable 
                    saut technologique.  
                     
                    Ce support, le plus souvent en verre ou en silicium, sur lequel 
                    sont déposées ou synthétisées 
                    plusieurs milliers de sondes biologiques (gènes ou 
                    partie de gènes), devrait permettre des avancées 
                    considérables comme 
                    outil de diagnostic : dépistage en amont de maladies 
                    génétiques ou évolutives, détection 
                    de substances indésirables, comme la listériose 
                    pour les produits laitiers, ou la présence de microorganismes 
                    malsains - même avec un faible niveau de concentration 
                    - dans le cadre du contrôle de la qualité de 
                    l'eau... Les avantages : des délais considérablement 
                    réduits et un moindre coût.  
                     
                    Plus 
                    encore, les puces à ADN sont de formidables outils 
                    de compréhension du fonctionnement des gènes 
                    et de leurs fonctions. Les applications sont importantes dans 
                    le domaine pharmaceutique (création de nouveaux médicaments, 
                    criblage de nouvelles molécules...), de l'agronomie, 
                    etc.  
                  Puces 
                    à ADN : les enjeux technologiques actuels 
                     
                  Les puces 
                    à ADN peuvent être comparées à 
                    une usine miniature (souvent inférieure à 1cm2) 
                    qui permet d'analyser simultanément des milliers de 
                    fragments d'ADN.  
                    Son principe est le suivant : fixer sur un substrat solide, 
                    à des endroits précisément définis, un très grand nombre 
                    de sondes (des oligonucléotides ou fragments d'ADN simple 
                    brin) tous différents sur lesquels des ARN (cibles) extraits 
                    de cellules, tissus ou organismes entiers (convertis ou non 
                    en ADN complémentaire) pourront s'hybrider 
                    et être ainsi identifiés. Lire une puce à ADN consiste à identifier 
                    les sites particuliers sur lesquels il y a eu hybridation 
                    de la sonde locale connue, avec une «cible » contenue dans 
                    l'échantillon analysé. Les signaux d'hybridation sont détectés 
                    selon le type de marquage, par mesure radiographique ou par 
                    fluorescence, et quantifiés.  
                  La bio-informatique 
                    joue un rôle important dans l'optimisation des puces 
                    à ADN, aussi bien au niveau de leur conception qu'au 
                    niveau du traitement des données expérimentales. 
                  Au niveau 
                    de la conception des puces, un des problèmes essentiels pour 
                    se servir de ces puces est de déterminer les séquences intéressantes 
                    à mettre sur la puce. Ces séquences doivent être des identifiants 
                    du/des gènes étudiés.  
                      
                    ROSO : un logiciel de recherche et d'optimisation 
                    des sondes à déposer 
                  Le laboratoire 
                    BF2I, Unité mixte de recherche de l'INRA et de l'INSA 
                    de lyon, a mis au point un logiciel de choix des sondes oligonucléotides 
                    à déposer sur les puces à ADN. Son nom 
                    : ROSO (Recherche et Optimisation des Sondes Oligonucléotides). 
                     
                  Il est 
                    le fruit d'une collaboration avec le laboratoire de Bibliométrie 
                    et Biologie Evolutive (UMR 5558 CNRS /UCBL) dans le cadre 
                    de la Génopôle Rhône-Alpes. 
                     
                    L'originalité du logiciel est de prendre en compte 
                    simultanément plusieurs critères d'optimisation, 
                    et ce par requêtes successives.  
                  ROSO permet 
                    ainsi de retenir pour chaque gène un jeu de 1 à 
                    n meilleure(s) sonde(s) possible(s) en fonction des critères 
                    suivants :  
                  
                     
                        | 
                      Type 
                        et taille de la sonde | 
                     
                     
                        | 
                      Spécificité 
                        des oligonucléotides par rapport à l'ensemble 
                        des gènes étudiés et en fonction 
                        du taux d'homologie | 
                     
                     
                        | 
                      Absence 
                        de structures secondaires qui pourraient gêner la 
                        réaction d'hybridation | 
                     
                     
                        | 
                      Température 
                        de fusion (choix des Tm les plus proches possibles et 
                        prise en compte de la taille des sondes) | 
                     
                     
                        | 
                      Quatre 
                        critères secondaires de stabilité | 
                     
                     
                        | 
                      Position 
                        de la sonde sur le gène | 
                     
                   
                  Le logiciel 
                    ROSO a été présenté notamment à Edmonton au Canada 
                    dans le cadre de la 10ème conférence internationale ISMB 2002 
                    (Intelligent Systems for Molecular Biology). 
                     
                    Ce logiciel est mis à disposition de la communauté 
                    scientifique sur le site web du pôle de bioinformatique 
                    lyonnais (PIBL). Des collaborations avec des partenaires industriels 
                    devraient voir le jour prochainement. 
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