Ingénieur
de l'INSA de lyon, Thomas Fleishmann a choisi un créneau
porteur : la création de progiciels de gestion à
destination des entreprises de service et de conseil. Créée
en avril 2001, APSYLIS est une société en plein
développement : le seuil du millier
d'utilisateurs a déjà été franchi,
plusieurs nouveaux contrats importants viennent d'être
signés, trois nouveaux investisseurs sont entrés
au capital... Une progression qui lui a valu d'être
lauréat cette année au prix CGPME des entrepreneurs,
avec la meilleure création d'emplois.
Quel
est le concept d'APSYLIS ?
Thomas
Fleishmann : APSYLIS a développé un progiciel
de gestion qui a une double originalité :
- être entièrement dédié aux activités
de service (bureaux d'études, SSII, sociétés
de conseil et d'ingénierie,...) avec pour cible les
sociétés de taille moyenne.
- se baser sur une innovation technologique majeure (logiciel
dit "vivant") qui permet une très grande
flexibilité du produit.
Notre positionnement sur le secteur des entreprises de service
de taille moyenne résulte du constat suivant : Les
sociétés de services et de conseil ont des besoins
informatiques complexes. Elles requièrent un large
éventail de fonctionnalités (de la gestion de
la relation client à la facturation), des technologies
ouvertes (consultants nomades), une grande flexibilité
(règles de gestion spécifiques), une réelle
évolutivité (modification d'organisation)...
Or les solutions performantes et complètes, basées
sur des ERP (Enterprise Resource Planning), sont réservées
aux grands comptes étant donné les coûts
et les délais d'implémentation requis.
Avec le
système que nous avons développé : ASA
(Apsylis Services Automation), nos clients sont en mesure
de disposer d'un système d'information collaboratif
et personnalisé, via intranet ou internet, avec des
coûts adaptés aux entreprises de taille moyenne
(mid-market).
Le caractère
innovant de ce projet nous a permis de bénéficier
du soutien de CREALYS dans la phase d'incubation, et de l'ANVAR.
Comment
avez-vous eu l'idée de cette création d'activité
?
Th. F : L'idée est le fruit de réflexions
liées à un parcours professionnel dans le domaine
des SSII. Ingénieur de l'INSA de Lyon en informatique,
j'ai travaillé pour le compte d'Altran en France, puis
pour la filiale américaine de Silicomp dans la Silicon
Valley.
Si l'idée
de départ était de pallier à un manque
en développant une nouvelle technologie, d'autres étapes
ont du être franchies avant de créer l'entreprise
: celle de la juste appréciation du marché porteur,
celle de la constitution de l'équipe créatrice
et celle de la validation du projet définitif. Sur
l'ensemble de ces étapes, j'ai pu bénéficié
du soutien de partenaires locaux agissant dans le domaine
de la création d'entreprise : l'EM lyon avec son programme
d'appui au Centre des Entrepreneurs, CREALYS, Rhône-Alpes
Entreprendre, l'ANVAR ...
De
la Silicon Valley au Domaine Scientifique de la Doua, n'y-a-t-il
qu'un pas ?
Th.
F : Nous avions en effet envisagé de créer
l'entreprise dans la Silicon Valley, mais créer son
entreprise quand on est étranger, même au pays
de la création d'entreprises, pose de nombreux problèmes
administratifs, en premier lieu, celui du permis de travail.
En tant
qu'ingénieur de l'INSA de lyon, je connaissais bien
le Domaine Scientifique de la Doua. Il me semblait correspondre
aux demandes à satisfaire pour le bon développement
de l'entreprise : coopération régulière
avec l'INSA de Lyon (projets de fin d'études, embauche
d'ingénieurs...), aspect logistique (proximité
du périphérique, parkings...), aspect infrastructure
(locaux adaptés, environnement agréable, connexion
au réseau haut débit...).
En dehors de l'ANVAR, quels sont
vos soutiens financiers ?
Th. F : En mars 2002, APSYLIS a pu annoncé l'entrée
à son capital des fonds Up & Up (groupe Caisse
des Dépôts), Spef Développement (groupe
Banque Populaire) et Crédit Agricole Création.
Quels sont vos projets de développement
?
Th.
F : Le développement de la société
passera par la mise en place d'un réseau de prescripteurs
et d'intégrateurs au niveau national et par le passage
à une dimension européenne à moyen terme.
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